SNCF : 36 jours de grève face au gouvernement

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Une large intersyndicale regroupant quatre syndicats représentatifs de la SNCF (CGT, UNSA, SUD-Rail et la CFDT) a annoncé hier un calendrier de mobilisation de 36 jours de grève.

La grève face aux ordonnances

La concertation prétendument ouverte par le gouvernement sur la réforme de la SNCF a pris dès le départ une drôle de forme. D’emblée le recours aux ordonnances a été annoncé par le Premier ministre. Ce dernier a également posé la suppression du statut de cheminot, la transformation de la SNCF en société par actions, le tout justifié par l’ouverture à la concurrence qui ne sera pas non plus négociable.

Une fois ces axes posés, difficile de percevoir ce qui peut être négocié. Sans compter qu’en même temps, à la demande du gouvernement, la direction de la SNCF a lancé une concertation pour un “projet stratégique”. Lui aussi devra être conclu pour juin. Un calendrier resserré qui laisse peu de doute sur la réelle volonté de négocier quoi que ce soit.

Les multiples appels au dialogue de la part de gouvernement comme de la direction de la SNCF sonnent creux face aux objectifs affichés et la démarche au pas de charge choisie.

Une grève perlée

Prévoyant d’emblée un mouvement qui s’inscrit dans la durée, les syndicats proposent deux jours de grève tous les cinq jours. Un système qui vise autant à une désorganisation continue des transports ferrés qu’à épargner le coût de la grève pour les cheminots. L’annonce d’un calendrier de cette grève directement sur trois mois est à la fois un coup de semonce vis à vis du gouvernement, qu’une marque de sérieux vis à vis des futurs grévistes en présentant un véritable plan de bataille.

Avec la SNCF une accumulation des mobilisations

Les premières mobilisations s’annoncent particulièrement suivies. Les syndicats renvoyant à la hausse la participation à la manifestation nationale du 22 mars à Paris. 25 000 cheminots devraient y prendre part, représentant près d’un quart des effectifs de l’entreprise publique.

Le même jour la fonction publique défilera également ainsi que les lycéens et étudiants mobilisés contre la sélection à l’entrée de l’université. Les deux cortèges parisiens partiront de deux lieux différents mais convergeront ensemble en fin de manifestation. Une convergence des cortèges avant un convergence revendicative ? C’est en effet le vœu de nombreux opposants à la politique gouvernementale, la mobilisation des cheminots pourrait être le catalyseur manquant jusqu’à présent.

Par Rédaction

Collectif de rédaction d'Avant Garde