Le procès politique de Martin P, jeune communiste de la Loire.

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Ce lundi 9 octobre, se tenait à Lyon le procès en appel de Martin Pontier, condamné il y a plus d’un an dans le cadre de la répression du mouvement social contre la loi El Khomri.

Le profil d’un militant, pas d’un criminel

Martin Pontier était le coordinateur départemental de la fédération de la Loire du mouvement des jeunes communistes de France à l’époque des faits qui lui sont reprochés. Comme l’ensemble de ses camarades il a activement participé à la mobilisation contre la loi travail en 2016.

Le 12 mai 2016, lors d’une manifestation à Saint-Etienne, des militants tentent d’accrocher une banderole depuis les locaux d’une permanence d’un député PS. S’en suit un accrochage avec les forces de l’ordre qui tentaient alors d’interpeller les militants en question.

En septembre suivant, Martin est condamné à 8 mois de prison avec sursis, 3850 € de dommages et intérêts, et 5 ans de mise à l’épreuve.

Une condamnation politique

Concrètement Martin est accusé d’avoir blessé 7 policiers à lui seul en moins d’une minute lors de l’altercation. Un scénario digne d’un film d’arts martiaux qui rend évidente la volonté de faire du cas de Martin un exemple de criminalisation des militants. Une évidence d’autant plus forte que, entre les ITT douteuses des policiers plaignants et le flou général des éléments apportés au dossier, aucune preuve tangible ne vient confirmer l’accusation.

C’est l’avis des centaines de militants politiques et syndicaux, membres ou non du comité de soutien, présents ce lundi devant la Cour d’appel de Lyon : l’acharnement judiciaire à l’encontre de Martin ne tient qu’au fait qu’il est militant et témoigne de la volonté de réprimer et de museler le mouvement social.

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Un cas emblématique mais pas isolé

Le cas de Martin fait référence tellement la condamnation est lourde au regard de l’absence de preuve. Malheureusement il n’est pas le seul militant en France à être poursuivi pour son engagement parce que certains appellent une justice de classe.

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La mobilisation contre la loi El Khomri a en effet essuyé une répression particulièrement appuyée de la part du gouvernement de l’époque. Elle l’a d’autant plus été dans un contexte d’état d’urgence donnant tous pouvoirs aux forces de l’ordre au détriment de l’Etat de Droit.

Et malheureusement le vote de la nouvelle loi “antiterroriste”, qui inscrit l’état d’urgence dans le droit commun, montre la volonté du nouveau gouvernement de poursuivre sur cette voie autoritaire et liberticide.

Le jugement en appel de Martin sera rendu le 13 novembre prochain, en attendant la solidarité ne faiblit pas.

 

Par Rédaction

Collectif de rédaction d'Avant Garde