Pandora Papers : énième scandale d’évasion fiscale

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L’enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (Icij) met en cause des personnalités publiques et fait l’état d’une fraude fiscale de 9 400 milliards d’euros.

9 400 milliards d’euros détournés par l’évasion fiscale

L’argent échappe à l’impôt via des sociétés-écran basées dans des paradis fiscaux (des pays où l’impôt est très faible). Ce scandale fait suite à de nombreux précédents : Offshore Leaks, Panama Papers, Paradise Papers, LuxLeaks ou OpenLux.

La liste des personnes impliquées est longue : milliardaires, présidents, ministres, en exercice ou non, un ex-président du Fonds Monétaire International (FMI)… Parmi eux, Tony Blair et Dominique Strauss-Kahn. 

Les puissants ont profité de la financiarisation de l’économie pour organiser un énorme détournement d’argent, à l’aide de banquiers et d’avocats fiscalistes. 

Autant de milliers de milliards d’euros qui manquent pour financer les hôpitaux, l’éducation ou la recherche publique, autant d’argent qui manquent à la lutte contre la faim dans le monde ou à celle contre le réchauffement climatique.

La réaction des ministres des Finances de l’Union européenne ? Retirer 3 pays de la liste noire des paradis fiscaux.

Fabien Roussel combat un “cancer pour notre économie”

Le candidat communiste à l’élection présidentielle a réagi avec force sur ce sujet qu’il connaît bien comme député du Nord.

« Les actifs financiers sont retenus dans des banques et des comptes offshore où l’argent produit par des salariés ici se retrouve mélangé à l’argent de la drogue, de la traite des humains et des trafics d’armes »

Fabien Roussel

Fabien Roussel veut des peines de prison effectives pour les fraudeurs fiscaux, ainsi que 15 000 contrôleurs fiscaux supplémentaires, et un prélèvement à la source des bénéfices des multinationales et des banques.

La lutte contre l’évasion fiscale implique selon lui une liste de paradis fiscaux incluant le Luxembourg, la Belgique, les Pays Bas et l’Irlande. En même temps, il s’agit de nationaliser ou fermer des banques délinquantes comme la BNP, la Société Générale et le Crédit Agricole.

Au niveau international, la France porterait la création d’une COP fiscale mondiale.

Par Rédaction

Collectif de rédaction d'Avant Garde