Nous ne serons pas une génération sacrifiée !

Rédaction | Avant Garde

Le 16 mars, un an après l’annonce du premier confinement, les jeunes ont repris la rue pour exiger un droit à l’avenir. 

Depuis 365 jours, la situation des jeunes s’est considérablement dégradée. Si la précarité des jeunes n’est pas nouvelle, celle-ci s’est intensifiée avec la crise sanitaire. 22% de jeunes au chômage, un étudiant sur six en décrochage, des milliers de jeunes obligés de faire la queue devant les organismes de distributions alimentaires pour subvenir à leur besoin et une crise éducative sans précédent. 

Si nous sommes une génération sacrifiée, ce n’est pas à cause de la pandémie mais bien de l’inaction et des choix politiques du Gouvernement. Alors que nous faisons face à un retard scolaire sans précédent, Jean-Michel Blanquer se paie le luxe de continuer la sélection à l’entrée de l’université. Alors que les jeunes ont été les premiers à perdre leur emploi, Jean Castex continue sa course folle du plan “un jeune, une solution”, précarisant toujours davantage l’emploi des jeunes. 

À ces choix politiques désastreux, nous devons faire face à l’indécence de l’exécutif. Dimanche dernier, sur Twitch, le Premier ministre a osé annoncé avoir fait le maximum pour lutter contre la précarité étudiante. Emmanuel Macron annonce faire de la jeunesse sa priorité, pour autant mis à part des coups de communication, rien n’est fait. 

Combien de potentiels futurs chercheurs, enseignants, médecins, infirmiers mais aussi cheminot, électriciens, métallurgistes sont actuellement au chômage ou ont dû arrêter leur formation en cours de route ? 

Pourtant, nous ne manquons pas de forces vives dans le pays. Les jeunes veulent se réaliser, s’épanouir, se former et avoir un emploi stable pour être utile à la société. Mais au bout du compte, ce sont nos aspirations, nos rêves et notre avenir qui sont broyés par le système. Si une chance pour les jeunes c’est encore de rêver, les en empêcher condamne  toute la société à la régression.  

Nous sommes face à un choix de société voire même de civilisation. Deux options s’offrent à nous : soit, continuer ainsi en abandonnant sa jeunesse entrainant la société toute entière vers la régression ou alors, donner les moyens à sa jeunesse de se développer librement afin de permettre à chacune et chacun de trouver sa place dans la société.