Loi travail : le mépris et l’insulte

EditoAvant Garde | Rédaction
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Des négociations avortées, ou des simulacres de négociations, entre un gouvernement et les organisations syndicales, nous y sommes désormais habitués. On ne pouvait pas en attendre davantage de la part du nouveau gouvernement, mais il faut bien le dire, un nouveau cap est passé.

La mise en scène a tout de même été soignée : rencontres avec le Président, puis avec le Premier Ministre et enfin avec la Ministre du Travail… Un à un les responsables des centrales syndicales et des organisations patronales étaient conviés à ces entrevues.

Des premières rencontres qui visiblement n’avaient d’autre motivation que de faire connaissance. Rien n’en est ressorti si ce n’est des échanges flous sur la méthode et la temporalité d’une réforme qui s’annonçait pourtant déjà comme une bombe libérale.

Un résultat à la hauteur de ce vide : l’impression que ça avait bougé et que c’était plus positif que prévu, mais absolument rien sur le contenu de la future loi travail. On décelait seulement dans le programme de Macron les attaques prévues contre le code du travail, contre les indemnités prud’homales et contre les instances représentatives du personnel.

Puis un calendrier a fuité : celui, très serré, des ordonnances. ça n’a pas bougé finalement, le gouvernement veut agir vite pendant l’été, et ne s’encombrer ni du débat parlementaire, ni du débat public. Le mépris à l’état pur.

Enfin ce fut au tour du véritable projet Macron de se dévoiler dans la presse, pire encore que ce qu’on s’était aventuré à imaginer. Au mépris vient donc s’ajouter l’insulte.

L’insulte aux syndicats bien-sûr, mais surtout l’insulte à l’ensemble des salariés de ce pays qui subiront les conséquences de contrats de travail, de salaires, de conditions de travail et de sécurité, négociés à l’échelle de l’entreprise.

L’insulte à tous ceux qui vont se voir enfermés dans la pauvreté et la précarité extrême, horde malléable à souhait par un patronat qui, lui, se verrait libéré. Libéré de sa soumission au code du travail mais aussi du financement de la protection sociale et de l’assurance chômage.

Dimanche prochain lors du premier tour des législatives nous avons encore une chance d’empêcher Macron d’obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale, saisissons-là!

En résumé, la lutte des classes, à visage découvert cette fois. Dimanche prochain lors du premier tour des législatives nous avons encore une chance d’empêcher Macron d’obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale, saisissons-là!

 

 

Par Rédaction

Collectif de rédaction d'Avant Garde