Logement : Face à la crise, Borne annonce des mesurettes

Domaine pu

Lundi 5 juin, Élisabeth Borne a tenu le compte-rendu de la partie logement du Conseil National de Refondation (CNR) en pleine crise de l’immobilier. Parmi les propositions avancées par le CNR, l’encadrement des prix du foncier tenait une bonne place. Le gouvernement a choisi de ne pas la retenir.

Plusieurs mesures sont annoncées, notamment la prolongation des prêts à taux zéros jusqu’en 2027 au lieu de décembre 2023 avec son recentrage sur du logement neuf en collectif (comprendre : pour des familles et des jeunes couples) dans les zones tendues et des logements « anciens sous conditions de rénovation » en zone détendue. 

À ce titre, des négociations avec les bailleurs pour les rénovations semblent prévues. L’accent est également mis sur le logement locatif intermédiaire, un dispositif propre aux zones tendues qui ne relève pas du social bien que les loyers y soient encadrés. Le tout financé à hauteur de 160 millions d’euros.

Des réponses plus qu’insuffisantes 

Avec 4,1 M de mal-logé.es en France, le plan est bien en deçà de l’ampleur de la crise. Pire, l’accès à la propriété foncière ne concerne qu’une partie des cadres et petit-bourgeois, excluant de fait les jeunes précaires déjà très fortement touché.es par l’inflation.

Il faut aller bien plus loin : encadrement des loyers, réquisition des quelques 3M de logements vacants, le tout lié à une politique ambitieuse en matière de transport pour inclure d’autres territoires. Le gouvernement choisi donc sciemment de sur-précariser la classe travailleuse sans toucher à la bourgeoisie de rente.