Les conseils cinéma pour le week-end

Affiches des films

Cette chronique présente les films qui m’attirent le plus parmi les sorties de la semaine. Je me base sur la filmographie du cinéaste, la bande annonce et le synopsis du film quand je n’ai pas pu le voir avant !

Dilili à Paris

Dans le Paris de la Belle Époque, en compagnie d’un jeune livreur en triporteur, la petite kanake Dilili mène une enquête sur des enlèvements mystérieux de fillettes. Elle rencontre des hommes et des femmes extraordinaires, qui lui donnent des indices. Elle découvre sous terre des méchants très particuliers, les Mâles-Maîtres. Les deux amis lutteront avec entrain pour une vie active dans la lumière et le vivre-ensemble…

Réalisateur de Kirikou ou Azur et Asmar, Michel Ocelot est capable de créer des fables poétiques au travers du film d’animation. Dilili à Paris est une fable féministe et humaniste plongeant le spectateur à la Belle Epoque. Grâce à un scénario abouti permettant de multiples lectures, accompagné d’une musique originale parfaitement adéquat, Dilili à Paris confirme que Michel Ocelot est l’un des meilleurs réalisateurs de films d’animation.

Girl

Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon.

Récompensé de la Caméra d’or (prix du meilleur premier film) au dernier Festival de Cannes, Girl peut se féliciter d’une réalisation très maîtrisée, surtout pour un premier long-métrage, et d’une direction artistique plutôt intéressante. En revanche, on peut avoir des réserves sur certains choix de Lukas Dhont, le réalisateur, qui peuvent ne pas représenter réellement le processus de transition, comme le fait  que le personnage de Lara soit interprété par un garçon aux airs androgynes ou encore de limiter la transition à la sexualité.

L’autre Rio

Rio de Janeiro, août 2016. Les Jeux Olympiques d’été battent leur plein. À quelques pas du stade Maracanã, mais bien loin de l’attention internationale, une communauté de déshérités s’invente un quotidien dans un immeuble désaffecté. Malgré la misère, la violence des gangs et la militarisation du quartier, les occupants survivent avec ingéniosité et résilience. Ignorée par les reportages sensationnalistes, leur parole digne et généreuse témoigne d’un monde de béton et de lumière, où la réalité d’aujourd’hui s’estompe derrière les aspirations pour demain.

Les Jeux Olympiques de Rio ont soulevé beaucoup de débats autour des conditions de tenue de ceux-ci. Car derrière un village fermé au monde qui l’entour se trouve un pays fragile où ses habitants vivent dans une grande misère. Mais tout en dénonçant ces conditions de vie dans un documentaire engagé, la réalisatrice préfère montrer comment et où se cachent l’espoir des habitants qui aiment la vie.