« Le pari de la jeunesse »

Le clivage entre la gauche et la droite est de retour. Enfin, la question sociale, celle qui nous préoccupe au quotidien, s’est imposée. Hausse des salaires, des pensions, droit à la retraite, à la sécurité sociale, droits des femmes, revenu étudiant, services publics, justice fiscale, planification et transformation de nos modes de production : on reparle des vrais sujets, de nos quotidiens, de notre avenir. Je souhaite qu’on s’éloigne enfin des polémiques politiciennes basées sur des sujets montés en épingle pour polluer le débat public et diviser la classe travailleuse. Je veux une gauche qui parle de nos vies, de nos problèmes, de nos espoirs !

Quelle défaite morale pour le président de la République ! Emmanuel Macron prétendait dépasser le clivage gauche-droite, et il a même osé réclamer pour lui seul le camp de la République. Comme si toutes celles et ceux qui le critiquent étaient antirépublicains. Comme si le marché capitaliste pouvait s’imposer à la démocratie. Ses soutiens et lui se sont disqualifiés politiquement en renvoyant dos à dos, et en mettant sur le même plan la gauche et l’extrême droite. Tout ça pour une basse tactique électorale. Pourtant, la gauche et les communistes ont gardé leur boussole : jamais, non jamais, nous ne laisserons l’extrême droite prendre le pouvoir, jamais nous ne prendrons le risque de faire un pari sur sa progression.

Le pouvoir a beau avoir tapé sans arrêt sur la gauche, les jeunes qui ont voté se sont principalement exprimés pour une nouvelle société, pour préserver la planète, pour la justice sociale. Malgré les mensonges, malgré la diabolisation de la gauche, nous sommes parvenus à renforcer la présence de députés communistes et de gauche à l’Assemblée nationale.

Alors maintenant, je m’adresse à tous les jeunes qui ne croient plus en la politique : elle peut changer votre quotidien, si c’est vous qui participez au changement. S’engager, se mobiliser, se faire entendre, porter des revendications, c’est la démocratie la plus quotidienne et la plus vitale. Vous avez un espace politique pour débattre, pour échanger, pour s’organiser : le Mouvement jeunes communistes est l’outil que vous pouvez saisir. Soyons plus nombreuses et nombreux à demander la fin de la sélection et des inégalités dans les études, à revendiquer la fin des contrats précaires, à organiser la solidarité au quotidien, à lutter pour le désarmement et pour la paix. C’est le pari de la jeunesse ! Pour que jeunesse se fasse, et non qu’elle se passe !