Le gouvernement fait la chasse aux chômeurs

Rédaction | Avant Garde

Le 1er novembre marque l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage. Cette réforme est fortement décrié que ce soit du côté des bénéficiaires des indemnités chômages ou des syndicats des travailleurs de pôle-emplois. Le but affiché est de faire la chasse aux “mauvais chômeurs” qui “profiteraient” du système. Une reprise au mot près du discours du patronat, ce dernier avait délibéremment saboter les négociations paritaire l’année dernière. En réalité, la réformevise à faire des économies en diminuant les ressources des travailleurs les plus précaires sans pour autant augmenter le nombre d’emplois.

Le gouvernement peut bien avancer toutes les bonnes raisons du monde pour justifier la mise en place de sa réforme Assurance-Chômage, celle-ci n’est pas là pour lutter contre le chômage, mais simplement pour faire des économies. Alors oui, dans les prochains mois, tout indique qu’il y aura bel et bien une diminution des chiffres du chômage. En revanche, ces chiffres ne seront pas représentatifs d’une hausse du nombre de personnes occupant un emploi, mais bien d’une hausse du nombre de personnes privées d’emploi qui n’auront pas le droit de toucher des indemnités chômage. Le gouvernement poursuit ses politiques honteuses en faisant des économies sur le dos des populations les plus durement touchées par la précarité. 

La réforme prévoit que, désormais, pour avoir le droit de toucher une indemnisation chômage, il faudra avoir travaillé plus longtemps dans une plus courte période. Cette mesure aura pour seule conséquence de priver d’indemnité chômage celles et ceux qui enchainent les contrats précaires (CDD, intérim, etc.), à savoir les jeunes et les femmes. Par cette réforme injuste, le gouvernement vient honteusement prendre dans le portefeuille des populations les plus précaires. 

Macron nous prouve encore une fois qu’il est le président des riches. Plutôt que de faire la chasse à celles et ceux en quête d’emplois, l’exécutif ferait mieux de s’attaquer à l’évasion fiscale, qui représente un manque à gagner de plusieurs dizaines de milliards d’euros dans le budget de l’État.