« Le 1er mai nous manifestons pour notre avenir »

Domaine public

Dimanche 1er mai, les cortèges syndicaux sont prévus dans tout le pays à l’occasion de la journée internationale des travailleuses et travailleurs. Les syndicats de salariés ont la volonté de tenir le « premier rendez-vous revendicatif du quinquennat ».

La Confédération générale du Travail (CGT) veut « rappeler au Président et à son nouveau gouvernement qu’il existe une opposition majoritaire à ses projets, notamment d’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans rejeté par près de 70 % de la population ». Plus globalement, la centrale syndicale souhaite imposer une « transformation sociale et environnementale de la société » par des mobilisations larges et unitaires. 

Salaires, retraites, précarité

Trois principaux sujets sont posés : les salaires, les retraites, la précarité. « La colère gronde dans les entreprises », affirme la CGT. 

Face à la hausse des prix de 5 % sur un an, les augmentations de salaire sont à l’ordre du jour dans tous les secteurs. Le syndicat demande un salaire minimum (SMIC) à 2000 euros bruts. Il pointe le doublement des rémunérations des patrons du CAC 40 depuis la crise sanitaire. La perte de pouvoir d’achat des salariés est jugée particulièrement inacceptable.

Autre sujet brûlant : les retraites. Les syndicats refusent catégoriquement le projet de report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. « Le report de l’âge légal de départ à la retraite portera atteinte en premier lieu à la santé des travailleurs et des travailleuses les plus pauvres », insiste Catherine Perret de la CGT. Ainsi, la retraite à 60 ans est un enjeu de justice sociale. D’abord, pour partir à la retraite en bonne santé. Il s’agit aussi de permettre aux salariés de partir à taux plein en évitant les périodes d’inactivité ou de chômage plus fréquentes après 50 ans.

La question de l’emploi est également sur la table. D’une part, sont mises en cause la responsabilité de l’État et des entreprises à créer et maintenir l’emploi. Il est question aussi du recours aux contrats précaires et des contournements des droits associés à l’emploi. À quelques jours du 1er mai, l’entreprise Deliveroo a été condamnée pour avoir contourné ses obligations d’employeur (protection sociale, respect du Code du travail, salaire minimum, horaires de travail). Se rendant coupable de « travail dissimulé » et de « fraude sociale et fiscale », la plateforme de livraison est l’exemple de l’injustice de l’ubérisation du travail.

La jeunesse mobilisée

Pour le Mouvement jeunes communistes de France, la manifestation du 1er mai est la « première étape pour construire le rapport de force nécessaire à une véritable opposition ». En vue : signifier à Emmanuel Macron qu’il a été élu par rejet de l’extrême droite, mais que les jeunes combattront ses politiques antisociales.

« Faisons de cette date une journée de lutte pour les droits du monde du travail et de la jeunesse », propose Léon Deffontaines. Le secrétaire général du MJCF met en avant les batailles de la jeunesse : fin des contrats précaires, gratuité des transports, attribution de moyens financiers pour les formations publiques. 

Implantés dans de nombreux départements, les jeunes communistes entendent se déployer sur l’ensemble du territoire au plus proche des jeunes. Il s’agit de porter dans les luttes des revendications partant des réalités concrètes de la jeunesse afin d’imposer l’idée de sécurisation des parcours de vie. « Nous n’avons aucune intention de nous résigner ni d’attendre cinq ans la prochaine élection présidentielle », affirmaient-ils le soir du second tour

Ce dimanche, ce seront des centaines de jeunes qui vendront le traditionnel muguet de la solidarité, avec le mot d’ordre « les jours heureux sont devant nous ». Et avec la ferme intention de faire entendre les intérêts du monde du travail et de la jeunesse sous les drapeaux rouges.

Par Rédaction

Collectif de rédaction d'Avant Garde