Large soutien à L’Humanité attaquée en justice par le Maroc

Rédaction | Avant Garde

Lundi soir, des centaines de personnes ont manifesté leur soutien au journal L’Humanité, visé par une plainte du Maroc.

Le royaume du Maroc impose un procès pour diffamation à la rédaction du journal L’Humanité. Celle-ci a été la cible du logiciel espion Pegasus, développé par la société israélienne NSO. Le Maroc nie son implication et intimide la presse qui la révèle.

La reporter Rosa Moussaoui a été potentiellement espionnée par le Maroc à l’aide de Pegasus depuis août 2019. L’Humanité explique ces intimidations par

nos reportages lors du mouvement populaire du Rif en 2016, nos enquêtes sur les journalistes indépendants persécutés par le pouvoir marocain Omar Radi et Soulaiman Raïssouni, et notre couverture, en 2016, de la mascarade de procès organisée pour entériner les lourdes condamnations des prisonniers politiques sahraouis après le violent démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik, six ans plus tôt

Les journalistes étrangers sont régulièrement empêchés de travailler sur le territoire marocain. C’est également un moyen de pression sur les journalistes marocains.

“L’Humanité ne cédera pas”

Le directeur du journal, Fabien Gay, affirme qu’il n’est pas question de se censurer. Il appelle “toutes les personnes attachées à la liberté de la presse et à la défense des droits humains à se mobiliser”.

L’Humanité fait front avec d’autres rédactions comme Médiapart ou Le Monde. Les soutiens se font nombreux : lecteurs, journalistes, syndicalistes, élus.

On attend toujours une condamnation de la France et un soutien à la presse libre. Les députés communistes s’en sont indignés à l’Assemblée.

Par Rédaction

Collectif de rédaction d'Avant Garde