Grève générale en Iran !

François Perinet

Après 3 mois de mobilisations intenses et de répression violente, le mouvement continue en Iran. Cette révolution majoritairement menée par les femmes, les jeunes et particulièrement les étudiant·e·s s’est poursuivie ces derniers jours par une grève générale.

Ce mercredi en particulier était marqué par la journée des étudiants. Cette journée commémorait la mort en 1953 de trois étudiants tués par les forces de sécurité du chah d’Iran et coïncidait avec le 3e jour de la grève. Les étudiant·e·s appelaient à une « journée de terreur » pour le pouvoir en place. Dans les rues des grandes villes d’Iran, les magasins étaient donc fermés derrière leurs rideaux de fer et les manifestant·e·s battaient le pavé de plein fouet malgré une forte présence policière. 

Depuis le début des mobilisations, les universités sont en première ligne et s’illustrent par leur force de frappe dans les cortèges. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire de l’Iran que les mobilisations étudiantes font trembler le pays. En 1999, un soulèvement étudiant à l’Université de Téhéran avait paralysé la capitale pendant cinq jours.

Ces générations, marquées par l’oppression et la réduction, voire l’abrogation des libertés fondamentales, sont prêtes à tout pour faire tomber la république islamiste qui sévit durement. Le slogan « Femme, vie, liberté » illustre ce besoin viscéral de retrouver un état de droit et de liberté. 

La dissolution de la police des mœurs est une première avancée. Néanmoins, celle-ci sonne un peu comme de la poudre aux yeux auprès des manifestants et manifestantes. En effet, les revendications vont beaucoup plus loin que simplement la répression dans l’espace public. 

C’est l’entièreté du système d’oppression qui est remis en cause. Ainsi, sans cette transformation profonde du fonctionnement de l’État irannien, le peuple ne pourra trouver satisfaction et continuera à lutter pour ses droits.