Entre Tours et Vendôme, les salariés se mobilisent face à la menace de fermetures d’usines. À STMicroelectronics comme chez Bosch, l’inquiétude grandit.
STMicroelectronics en danger à Tours
Alors que Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre, voit dans la politique de l’offre le moyen de réindustrialiser le pays, la région Centre fait défaut. Entre Vendôme et Tours, des entreprises majeures risquent de fermer, entraînant une réaction en chaîne et la perte de savoir-faire stratégiques.
STMicroelectronics, entreprise de fabrication de puces électroniques, emploie environ 1 400 personnes à Tours. Malgré une politique de l’offre jamais interrompue sous Emmanuel Macron, l’entreprise a annoncé, en juillet 2025, une baisse de 21 % de son chiffre d’affaires.
Site stratégique pour la souveraineté numérique du pays, l’usine risque pourtant de licencier des centaines de salariés. La direction de l’antenne tourangelle refuse toutefois de préciser le nombre exact de suppressions de postes, laissant les travailleurs dans l’incertitude. Face à cette situation, les syndicats ont appelé à la grève le jeudi 25 septembre.
« On ne peut pas laisser une entreprise qui a touché 489 millions d’euros d’aides publiques et a reversé 192 milliards à ses actionnaires mettre en péril les emplois et l’outil industriel. » — Pierre Jouan, secrétaire de la section PCF de Tours
Vendôme : Bosch rattrapé par ses salariés
Même scénario à Vendôme, où Bosch préparait la vente de son usine sans informer les travailleurs des modalités de départ. Une nouvelle difficile pour un territoire déjà marqué par le chômage et la désindustrialisation. Le jeudi 25 septembre, près de 90 % des salariés étaient mobilisés, bloquant l’entrée du site.
La combativité des salariés a payé : sous pression, le patronat a été contraint, dès le lendemain, d’ouvrir des négociations sur l’avenir des travailleurs. Un accord de fin de conflit a été signé, et les discussions devaient se poursuivre les 29 et 30 septembre.