Edito : Recomposition et décomposition politiques

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L’onde de choc des échéances électorales de 2017 ne semble pas vouloir retomber. Ce week-end on a encore pu observer les conséquences de la victoire d’En Marche.

Le parti présidentiel s’étant doté d’un chef la semaine dernière, ce dernier ne pouvait décemment plus rester porte-parole du gouvernement. Castaner a donc perdu cette étiquette tout en restant ministre chargé des relations avec le parlement. Cette double casquette contre les habitudes, a fait grincer des dents l’ensemble des groupes parlementaires d’opposition, et même quelques députés de la majorité.

Le remaniement a eu lieu vendredi soir et était attendu par les rédactions depuis lundi. Très limité, Benjamin Griveaux jusqu’à présent ministre auprès du ministre de l’économie, devient porte parole du gouvernement. Deux nouveaux venus font leur entrée. Une haute-cadre de Saint-Gobain qui devient ministre auprès du ministre de l’économie et un député PS qui devient ministre de la fonction publique et occupe la stratégique présidence de l’association des petites villes de France.

Ces deux nominations illustrent finalement assez bien la méthode Macron. Un mélange de personnalités “techniques” inconnues du grand public, venues du “monde de l’entreprise” et présentant un profil “d’expert” avec des personnalités politiques qui viennent apporter une légitimité gagnée ailleure.

Cette défection du PS vient enterrer le parti qui ne sera bientôt plus rue de Solférino. A droite aussi on a acté des départs ce week-end. Le ministre de l’action et des comptes publics Darmanin ainsi que le secrétaire d’état Lecornu ont annoncé leur adhésion à la République En Marche, en même temps que le député Solère. Ce dernier, questeur à l’assemblée (une place réservée à l’opposition) était à l’initiative de la division de la droite parlementaire.

En parallèle d’autres députés de LR dits “constructifs” ont fait le choix de lancer une nouvelle formation politique “Agir”. Dépourvue de toutes personnalités d’envergure nationale, comme auraient pu l’être les présidents de régions Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, la formation n’a pas non plus dit si elle comptait intégrer la fédération UDI. Ces fondateurs ont précisé que la double appartenance était possible, ce que LR ne permet pas. Dans une drôle de situation, Agir tente d’expliquer qu’ils sont à droite mais pas trop comme LR, et que LREM est à gauche mais pas trop donc ils peuvent voter avec eux.

Comprendra qui pourra.

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Collectif de rédaction d'Avant Garde