Edito, 1er Mai entre répression et manipulations politiques

Avant-Garde | Rédaction

Alors que partout en France, des centaines de milliers de personnes ont défilé sans heurt pour cette journée historique qu’est la journée internationale des travailleuses et travailleurs, le climat à Paris était tout autre. 

La manif du 1er mai, c’est souvent signe de manif familiale. On y va avec ses enfants, avec son brin de muguet à la main (que les communistes, jeunes ou moins jeunes, ont d’ailleurs vendu partout toute la matinée).
Mais depuis deux ans, ce n’est plus du tout comme ça à Paris. Cette année, encore, la violence, la répression et la criminalisation étaient de mise. 

Dès la sortie du métro à Montparnasse, nous étions encore dans les couloirs du métro, que nous recevions déjà des gaz lacrymogènes. Une fois dehors, il n’était même pas 14 h, que les camarades avec qui j’étais et moi-même nous sommes fait nasser et gazer en essayant de rejoindre le cortège du PCF. Cortège qui lui-même avait dû être dissous étant donné qu’il a été chargé et gazé par la police, avec énormément de violence comme ont pu en témoigner les camarades présents sur place. 

Les cortèges syndicaux ont eux aussi été gazés, en témoigne Philippe Martinez Secrétaire Général de la CGT qui a lui-même dû être exfiltré pendant un petit temps de la manif. La place d’Italie a été bouclée en fin de manif et de nombreux manifestant·e·s étaient bloqué·e·s sur la place sans pouvoir en sortir. À quoi rime donc cela ? Si ce n’est à vouloir casser la mobilisation et faire régner un climat de terreur pour espérer nous faire reculer ?

Le gouvernement va même jusqu’à mentir pour faire basculer l’opinion publique de son côté. En effet, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a déclaré après la manifestation que l’hôpital de la Pitié Salpêtrière avait été attaqué par les manifestant·e·s, ce qui a déclenché un scandale médiatique toute la soirée. Or, la vérité est toute autre. Une cinquantaine de personnes poursuivie par la police a cherché un endroit pour se réfugier… Il y a eu un effet de foule, de la panique et de la précipitation, mais en aucun cas une attaque et aucune violence, comme en témoignent les soignant·e·s qui étaient à l’intérieur et ont tout vu. 

Après la répression, la violence, maintenant les mensonges d’état. Jusqu’ou iront-ils pour ignorer et casser les revendications populaires ? 
En tout cas, nous ne reculerons pas, c’est certain ! Nous sommes et resterons déterminé·e·s. 

Nous ne plierons pas face au gouvernement. 

Je tiens également à ajouter un mot sur un autre scandale survenu cette semaine. Je tiens à dire que nous ne reculerons pas non plus face à l’extrême droite, j’adresse d’ailleurs ici tout mon soutien à mes camarades de la Loire où le Rassemblement National ose demander leur dissolution. Si là-bas et ailleurs nous insupportons les fascistes, tant mieux !

On ne lâche rien ! 

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Catégorisé comme EDITO

Par Camille Lainé

Secrétaire Générale du MJCF