De Rugy, candidat à la primaire, parjure et président de l’Assemblée Nationale

Permanence du député De RugyPermanence du député De Rugy, encore verte. Rédaction | Avant-Garde

La nouvelle Assemblée Nationale s’est réunie pour la première fois hier et a élu son président. De Rugy, candidat du groupe République En Marche a été élu sans surprise. 

De Rugy, parti un jour, un autre le lendemain.

De Rugy est un de ces curieux personnages politiques qui change d’écurie en fonction du vent.  Il débute par génération écologie, formation écologiste créé par François Mitterrand pour concurrencer les Verts.

De Rugy inspecte son local de campagne et ses nouvelles couleurs Rédaction | Avant-Garde

Il rejoint d’ailleurs les Verts en 1997, tout en conservant la présidence de son groupuscule Ecologie 44 créé quelques années auparavant.  Cette même année il entre à l’assemblée en tant que secrétaire général adjoint du groupe parlementaire dans lequel sont présent les écologistes. Il essuie également une défaite aux élections législatives face à Jean-Marc Ayrault.

Un député bien étiqueté

Élu conseiller municipal de Nantes en 2001, il bénéficie d’un accord avec le PS pour entrer à l’Assemblée en 2007. Il siège alors dans un groupe technique avec les communistes, qu’il quitte en 2011.

Bénéficiant à nouveau d’un accord électoral avec le PS il est confortablement réélu député en 2012 et prend la présidence du groupe écologiste. Il nourrit alors l’ambition de devenir ministre et reproche à Ayrault de ne pas avoir été nommé. Il ne le sera finalement jamais.

En mai 2016, il devient vice-président de l’assemblée avant de quitter deux jours plus tard le groupe écologiste, provoquant sa dissolution. Il crée dans la foulée le Parti Écologiste qui rejoint la fédération de l’Union Démocrate et Écologiste, aux côtés de Génération Ecologie, son premier parti.

Des ambitions nationales

Il quitte finalement cette fédération pour travailler directement avec la Belle Alliance Populaire, éphémère alliance portant la “Primaire Citoyenne” à laquelle il sera candidat malheureux.

Cette expérience lui offrira l’exposition nationale à laquelle il aspirait. Moins d’un mois après le second tour, et la victoire de Hamon, il annonce soutenir Macron en contradiction avec son engagement.

Toujours à la mode, De Rugy a bien évidemment bénéficié de l’étiquette En Marche cette année, il a également pu profiter de l’absence de candidat socialiste pour être confortablement réélu.

Il est probable qu’il continuait à nourrir des ambitions ministérielles, c’est finalement la présidence de l’Assemblée Nationale qu’il a obtenu hier. Annoncé comme son dernier mandat de député, ce n’est pas sur qu’il le finisse. Il est soupçonné de nourrir des vues sur la mairie de Nantes en 2020.

En conclusion on ne peut que s’incliner devant la réussite de sa carrière opportuniste, il convient de souligner toutefois  que même les meilleurs se trompent parfois.

tweet De Rugy critiquant Macron
Capture d'écran Twitter

Par Rédaction

Collectif de rédaction d'Avant Garde