Coupe du Monde 2019 : Toutes et tous derrières les bleues !

Affiche officielle - FIFA

Le lancement aujourd’hui de la coupe du monde 2019 de football est l’occasion de se réjouir d’une médiatisation bien faible de ce sport comparé à son pendant masculin. Pourtant, le compte n’y est toujours pas et une victoire des bleues serait également l’occasion de continuer à gagner des points pour l’égalité.

Une ambiance très éloignée de la coupe du monde des hommes…

La France accueille la Coupe du Monde 2019 de Football, un événement qui malheureusement pourrait presque passer inaperçu. La plupart des stades retenus sont modestes, afin d’assurer leur remplissage. La communication autour est franchement limitée. Aucune fan-zone n’est prévue et les hordes de supporter étrangers n’ont pas envahi les rues. Inutile de chercher un camp de base près de chez vous, les joueuses n’y ont pas le droit.

Même les Françaises évoluant à domicile devront laisser Clairefontaine et être itinérantes comme leurs concurrentes. Fin mai déjà, dans la dernière ligne droite de la phase préparation, et à une semaine de l’ouverture du mondial, les bleues avaient été priées de laisser le centre technique aux bleus. L’équipe masculine devant disputer un match amical… On s’interroge encore sur les priorités fixées par la FFF.

Des inégalités très importantes

Le football féminin souffre toujours énormément de la comparaison avec celui des hommes. La démesure des chiffres pour ces derniers rend d’autant plus ridicule l’écart avec les femmes. Ainsi, alors que le salaire moyen mensuel de la première division masculine est de 108 422 euros brut, pour la division équivalente féminine, il faut compter sur 2 494 euros brut. Les hommes perçoivent donc en moyenne 43 fois plus que les femmes. À cela il faut ajouter que techniquement les joueuses ne sont pas professionnelles mais amateurs bénéficiant de contrat “fédéraux” à mi-temps pour la moitié d’entre elle…

La France compte pourtant l’un de meilleur club féminin du monde. L’Olympique Lyonnais rafle absolument tout avec six ligues des champions au compteur, dont 4 consécutives depuis 2016, 13 titres en championnat de France, compétition sur laquelle le club règne sans partage depuis 2007. Les Lyonnaises représentent d’ailleurs un tiers de la sélection nationale dont Sarah Bouhaddi sacrée meilleure gardienne du monde pour la troisième année consécutive par l’International Federation of Football History & Statistics (IFFHS). On peut aussi mentionner Wendie Renard qui évolue en défense et Eugénie Le Sommer attaquante aux 159 sélections et 74 buts.

L’équipe de France vise haut

Les ambitions sont hautes pour les Françaises qui revendiquent d’aller en finale. Une ambition largement possible tant les performances récentes de l’équipe de France sont bonnes. Si l’équipe de Corinne Diacre a été défaite 1-0 par l’Allemagne en février, elle avait auparavant fait plier les Américaines 3-1 en janvier, qui demeurent favorites de cette compétition, et est restée depuis sur une série de victoires jusqu’au dernier match amical contre la Chine la semaine dernière vaincue 2 buts à 1.

La compétition compte 24 équipes réparties en 6 groupes. La France qualifiée d’office pour son mondial hérite d’un groupe largement à sa portée avec la Norvège, le Nigeria et la Corée du Sud. C’est contre cette dernière que les Françaises joue ce soir dans le match d’ouverture de la compétition. Le Parc des Princes sera normalement rempli pour le coup d’envoi à 21 h, toutes les places ayant été vendues, il sera également possible de regarder le match en direct sur TF1 ou Canal+.

On souhaite désormais aux 23 joueuses toutes les meilleures chances possibles afin qu’elles puissent à leur tour plonger le pays dans la fête comme cela avait été le cas avec les bleus l’année dernière.