Loi travail: communiqué du MJCF

Capture d'écran BFMTV

Loi travail 2.0 : La guerre est déclarée

““J’entends certains parler de risques, de guerre sociale, de la lutte des classes. Nous ne nous placerons pas sur ce terrain. La seule guerre sociale que je mènerai est celle contre le chômage de masse, le chômage des jeunes.”

Ces mots sont ceux du Premier Ministre, Edouard Philippe. Il les a prononcé aujourd’hui lors d’une conférence de presse, aux côtés de Muriel Pénicaud, Ministre du travail, à propos de la feuille de route du gouvernement pour mener sa réforme du droit du travail.

Ils nous annoncent qu’ils respecteront les organisations syndicales alors que leur objectif, maintenant très clair, est d’imposer des mesures par ordonnance le plus vite possible pendant l’été. Elles seraient publiées le 21 septembre, ne laissant de place ni au débat parlementaire, ni au débat public.

Ils s’obstinent à répéter que ces mesures seraient dans l’intérêt des salariés alors qu’elles auraient comme conséquences directes de les précariser davantage, de les mettre en concurrence, d’enclencher une baisse généralisée des salaires, d’affaiblir les syndicats, et pour finir, de détruire leur protection sociale.

En résumé, ce projet n’a qu’un seul objectif : donner tout pouvoir au patronat et livrer les millions de salariés et de jeunes précaires à l’appétit toujours plus grand de la classe dominante.

Ils osent invoquer l’intérêt des jeunes dans ce projet. Comme si l’avenir digne auquel chacun aspire devait avant tout passer par la destruction de tous les droits actuels. Pour notre génération, qui connaît une précarité sans précédent et qui s’est massivement mobilisée il y a un an contre la première version de la casse du code du travail, cela ne passera pas!

Oui c’est bien de lutte des classes dont il s’agit. Cette guerre, le gouvernement veut nous l’imposer pendant les 18 prochains mois. Ce seront 18 mois pendant lesquels les jeunes communistes ne lâcheront rien et créeront les condition de la mobilisation la plus large possible contre ces réformes et pour :

  • L’augmentation des salaires et la réduction du temps de travail.
  • La fin des contrats d’exceptions et le CDI comme norme d’embauche.
  • Un statut social protecteur pour tous les jeunes afin de rejoindre le droit commun dont notre génération est exclue.”

Par Rédaction

Collectif de rédaction d'Avant Garde