Et si la solution venait du Brésil ? Depuis plusieurs semaines, Lula da Silva fait entrevoir un espoir pour la paix.
Avant-hier en discutant avec la Russie et l’Ukraine, hier en se déplaçant en Chine, aujourd’hui en étant au Portugal puis en Espagne, le président brésilien travaille à la paix. Quelle est l’originalité de la démarche brésilienne ? Elle ne se contente pas de dire que la paix est nécessaire et urgente, elle dit qu’elle est immédiatement possible.
Approche inédite, Lula a en plus le mérite de parler à tout le monde. Dans le monde très bancal de la diplomatie en période de guerre, le Brésil joue une partition presque parfaite.
En février dernier, c’était le seul pays des BRICS à avoir voté la résolution de l’ONU pour le retrait des troupes russes de l’Ukraine, et dans le même temps, il arrive à maintenir un dialogue permanent avec les dirigeants russes. La diplomatie brésilienne condamne fermement la Russie, tout en considérant qu’une des clefs de la résolution du conflit est entre les mains du Kremlin.
Lula avance sans se cacher : il souhaite regrouper autour du Brésil un groupe de pays pour la paix. Chine, Indonésie, Inde, les pistes avancées par la diplomatie brésilienne paraissent plus que sérieuses. L’aura dont bénéficie Lula à l’international aide beaucoup, d’autant plus dans un contexte où le Brésil est en train de rayonner à nouveau, lui qui a été privé pendant le mandat de Bolsonaro de sa crédibilité.
Derrière le retour sur le devant de la scène du Brésil, c’est la remise en question des grandes puissances comme arbitres du monde.
Cette démarche va dans le sens d’un monde où multilatéralisme rime avec paix. Si la solution de paix impulsée par le Brésil aboutit, ce serait non seulement une excellente nouvelle pour les peuples russes et ukrainiens, mais également une bonne nouvelle pour la paix et la coopération entre les peuples de manière générale.
Allez Lula !