Augmentation du prix du gaz, une nouvelle atteinte au porte monnaie des étudiants

rédaction

En ce début du mois d’octobre le prix du gaz a augmenté de près de 12,6%, et ce sera au tour de l’électricité de renchérir en 2022.

En soumettant depuis 20 ans l’énergie aux logiques du marché, les tarifs ont explosé et le prix du gaz a plus que doublé. Ainsi, Engie attend que les coûts baissent avant de constituer des stocks que le groupe peut revendre le plus cher possible, entraînant de facto une pénurie et faisant augmenter les prix pour les usagers.

L’augmentation du prix du gaz pour les foyers chaque année a des conséquences déjà visibles. 20% des ménages déclarent avoir souffert du froid l’année dernière, les tarifs du gaz poussent déjà 60% des français à réduire le chauffage.

L’augmentation de 12,6% des tarifs du gaz en ce mois d’octobre impacte les ménages les plus populaires et de fait les jeunes pour qui la facture de l’énergie représente désormais une part importante de leurs dépenses.

Alors que le premier ministre a annoncé 100€ supplémentaires pour les bénéficiaires du chèque énergie, cela est loin de couvrir la totalité des dépenses en énergie qui sont de plus en plus élevées.

Pour les étudiants et les étudiantes, le loyer ainsi que les charges locatives dont le chauffage représentent le poste de dépense le plus élevé. Le coût de la vie étudiante a une nouvelle fois augmenté de 2,5%, l’explosion du prix du gaz sera une nouvelle atteinte au porte monnaie.

En effet, la précarité est loin d’avoir pris fin avec la reprise des cours en présentiel. Nombre d’étudiants et d’étudiantes qui sont déjà dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins, seront dans l’obligation de réduire leurs dépenses dont le chauffage.

Il est temps de sortir l’énergie des logiques de marchés. Le gouvernement doit reprendre la main sur la fixation des tarifs du gaz et de l’électricité.

Pour cela, il faut rétablir un service public de l’énergie dont la propriété est celle de l’Etat à 100%. En plus d’un service public de l’énergie, il faut pour les étudiants et les étudiantes construire des logements étudiants sur tout le territoire, fixer un encadrement des loyers afin de les sortir des logiques de marchés et réduire les dépenses locatives.

Enfin, c’est un revenu étudiant qu’il faut mettre en place afin de sortir nombre d’étudiants et d’étudiantes de la précarité, mettre fin au salariat étudiant et rendre réellement autonome cette partie de la jeunesse qui en est aujourd’hui privée.