Après les sans facs, les sans Master et une sélection renforcée !

L’année 2021-2022 était censée être l’année de la reprise des cours pour toutes et tous, mais nombre de jeunes se retrouvent dans l’impossibilité de poursuivre leur formation du fait de la sélection. 

Parcoursup mis en place sous Macron pour répondre au manque d’investissement dans l’enseignement supérieur laisse chaque année des milliers de jeunes sans affectation. Cette année le chiffre s’élève à près de 90 000 jeunes titulaires du bac qui n’ont pas eu d’établissement à la rentrée. À eux s’ajoutent tous les jeunes qui n’ont eu aucune formation souhaitée et sont contraints de se réorienter.

À ce phénomène s’ajoute celui d’étudiants et d’étudiantes qui, une fois passés la licence ou le master 1, se sont vus refuser l’accès à un master 1 ou à un master 2. La sélection en sortie de licence mise en place en 2017 s’est renforcée cette année avec un durcissement des possibilités de recours pour les étudiants et les étudiantes. Si la sélection en Master existe déjà, elle va être encore davantage avec la plateforme trouvermonmaster.gouv.fr basée sur le même modèle que Parcoursup.

Des algorithmes locaux opaques sont l’outil d’une orientation forcée de nombre d’étudiants et d’étudiantes. Cette politique vient d’un manque d’investissement nécessaire dans l’enseignement supérieur permettant à chaque étudiant et étudiante d’accéder à l’Université pour répondre aux défis de demain. On instaure une machine de sélection sociale bourrée de contradictions qui s’inscrit dans une logique de gestion des flux plutôt que de création de places.

Déjà avec Parcoursup, les départements de licences se retrouvent davantage en tension avec l’affectation de force de candidats et de candidates alors même que des places supplémentaires n’ont pas été créées.

On peut s’attendre à une avancée du calendrier des candidatures en Master. Tout en étant dans leur premier semestre, les étudiants et les étudiantes de L3 devront décider de leur orientation sans pour autant qu’il y ait d’accompagnement, d’orientation ou de présentation des formations. Plutôt qu’une sélection, il faut investir dans l’enseignement supérieur et la recherche afin d’avoir la jeunesse la mieux formée.