A l’Île-Longue, les jeunes mobilisés contre l’arme nucléaire

Amado Lebaube | Avant Garde

Lors d’une action pour le désarmement nucléaire le 22 avril à Crozon, une quarantaine de jeunes communistes se sont réunis sur le Fret, en face de l’île longue.

L’action est une réussite pour l’ensemble des fédérations bretonnes réunies à cette occasion et marque le lancement de la nouvelle campagne internationale des jeunes communistes dans le Finistère où les enjeux la concernant sont considérables.

L’Île-Longue est le lieu d’amarrage des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français. Ils sont chacun dotés de seize missiles nucléaires à têtes multiples. Ces missiles peuvent respectivement porter six têtes nucléaires et ont une portée de 6 000 km. 

Bien que les données officielles soient tenues secrètes, on estime la puissance maximale d’une salve à 9 600 kilotonnes, soit 640 fois la puissance du bombardement d’Hiroshima.

Face à la menace de cette arme et à l’anéantissement qu’elle provoquerait si elle était utilisée, les jeunes communistes se mobilisent. 

Cependant, nous n’oublions pas l’enjeu de l’emploi, en particulier dans le Finistère.

En effet, la ville de Brest s’est construite autour de la base navale et le ministère de la Défense est le premier employeur à Brest. En 2014, la base militaire Brest-Lorient rassemblait plus de 21 380 emplois, dont 12 000 à Brest. Cela représente 8 % des effectifs de défense nationaux. 

Outre les militaires, de grands groupes comme Thalès ou Naval Group ainsi que des écoles supérieures comme l’école navale de Brest ou encore l’hôpital militaire créent de l’emploi. Au total, ce sont 60 000 salariés qui vivent du secteur militaire dans la zone Brest-Lorient.

Si la lutte pour le désarmement nucléaire est un grand combat à mener, elle ne peut se faire sans lancer le débat sur le reclassement des salariés vivant de cette filière.