Cette semaine, les dirigeants européens ont une nouvelle fois fait la démonstration de leur soumission à l’impérialisme étasunien. À l’issue de la rencontre avec Vladimir Poutine en Alaska, Donald Trump a, tel un maître d’école, convoqué les principaux chefs d’État européens ainsi que les représentants de l’OTAN et de l’UE à Washington.
Ne nous méprenons pas, Trump est tout sauf fou. Il a une boussole : les intérêts de la bourgeoisie étasunienne. Il a aussi une méthode : la “realpolitik”, soucieuse des rapports de force et débarrassée de tout bon sentiment. Après avoir cessé de financer une guerre qui ne lui était plus rentable, il a tout de même garanti la présence militaire étasunienne dans le pays.
Quant aux dirigeants européens, après avoir pendant tant d’années entretenu le fantasme d’une victoire militaire sur la Russie – allant même jusqu’à saboter les négociations de paix en 2022 – ils souhaitent continuer de nous faire payer le prix de leur guerre. Même en pleine négociation de paix, Macron, Merz ou encore von der Leyen poussent vers l’escalade guerrière et la soumission aux intérêts de la bourgeoisie étasunienne.
Trump exige aussi que chaque pays membre de l’OTAN consacre 5 % de son PIB aux dépenses militaires. Une somme astronomique. Et pourtant, pas de voix discordante dans les chancelleries. L’argent coulera à flot… vers les industriels de l’armement américains. La France, comme les autres, s’exécutera, pendant que les services publics s’effondrent, que les salaires stagnent et que les inégalités explosent.
Comble du scandale : Ursula von der Leyen, sans mandat démocratique, a négocié un accord commercial humiliant avec les États-Unis, qui renforce les droits de douane américains et soumet davantage encore l’Europe au bon vouloir de Washington. Voilà une bonne piqûre de rappel : l’Union européenne n’a jamais défendu les travailleurs européens. Elle paie pour l’hégémonie américaine, au mépris des peuples, de la souveraineté, de la paix.
Loin d’en défendre une alternative, Emmanuel Macron accompagne, justifie, applique. Trump siffle, Macron rapplique. Le chien est même plus méchant que son maître !
Face à cette servilité, une autre voix doit se faire entendre : celle de l’indépendance, de la souveraineté populaire et du refus de l’ordre impérialiste. Le combat pour la paix commence ici, en rompant avec l’alignement atlantiste et en réaffirmant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes – y compris le nôtre.
Si nous ne pouvons que nous réjouir du processus de paix qui s’engage, le comportement d’Emmanuel Macron trahit les intérêts de la France et des travailleurs.