Ce 10 juin, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile, responsable de près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre.
Et pour cause : les pratiques peu durables de ce secteur (matériaux de mauvaise qualité, optimisation des temps de production, faible réparabilité…) sont exacerbées dans le cas de la fast fashion.
Pour combattre la fast fashion, encore faut-il la définir. C’est la première étape de la loi votée ce lundi, qui retient comme critère le nombre élevé de produits neufs mis sur le marché, leur faible durée de vie, et le peu d’intérêt porté à la réparation des vêtements usés.
Vient ensuite une première mesure : l’interdiction du crédit d’impôt pour les entreprises de fast fashion faisant don de leurs invendus à des associations.
Les dispositions suivantes visent à limiter la consommation, en agissant à la fois sur la sensibilisation des consommateurs et sur la rentabilité des entreprises.
Un principe de pollueur-payeur sera ainsi appliqué, complété par une taxe sur l’envoi de petits colis depuis des zones hors UE. La loi prévoit également de restreindre la publicité des marques de fast fashion.
Principale entreprise visée par cette loi, la marque Shein dénonce une mesure qui pénaliserait, selon elle, le pouvoir d’achat des consommateurs.
Le groupe communiste au Sénat a soutenu ce premier pas, tout en exigeant parallèlement une augmentation des salaires pour permettre à toutes et tous d’accéder à des vêtements de qualité, plus durables et moins polluants.