Si la manifestation du jeudi 2 octobre a été moins suivie que celle du 18 septembre, la mobilisation reste conséquente. La CGT annonce 600 000 manifestants dans toute la France, dont 140 000 à Paris.
Les organisations étudiantes, de leur côté, avancent le chiffre de 80 000 étudiants mobilisés. Dans la fonction publique d’État, un peu moins de 5 % des agents étaient en grève, contre 11 % lors de la précédente journée d’action.
« Les travailleurs ne se laisseront pas avoir »
Dans un entretien à l’Humanité, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, estime que l’exécutif a sous-estimé la colère sociale :
« L’exécutif a cherché à dégonfler la colère sociale le 10 septembre avec le départ de Bayrou, c’est loupé. Puis avant la non-suppression des deux jours fériés, le 18 nous étions plus d’un million. Et enfin, deux heures de langue de bois avec l’intersyndicale mercredi 24. Échec : les organisations syndicales sont encore dans la rue. Le message est clair : les travailleurs ne se laisseront pas avoir. »
« Tant d’argent versé en pure perte »
Sur X, Ian Brossat, sénateur PCF de Paris, salue la mobilisation :
« Du monde, encore beaucoup de monde dans la rue. Beaucoup nous parlent du rapport de Fabien Gay sur les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises sans contrepartie. »
Et de regretter :
« Tant d’argent versé en pure perte quand on demande aux travailleurs de se serrer la ceinture. »